Pourquoi est-ce un sujet de débat parmi les cavaliers et les propriétaires ?
Ceux qui sont pour, d’autres contres, ceux qui pensent bien faire et ceux qui n’en savent rien…
Nous allons avant tout comprendre les circonstances où cela peut être bénéfique ou inutile. Et pourquoi cela peut être d’une nécessité absolue ou juste superflue.
Dans cet article nous explorerons donc les moments où il est nécessaire de couvrir, les alternatives, les avantages, les inconvénients, et les meilleures pratiques pour assurer le bien-être du cheval ou du poney.
Il y a plusieurs critères à prendre en compte dans votre choix de couvrir ou non votre équidé :
Attention à l’anthropomorphisme !
Le cheval supporte beaucoup mieux que nous les températures froides
et la surchauffe n’est pas compatible avec son métabolisme.
Il faut apprendre à observer pour ne pas commettre d’erreur en faisant en fonction de votre ressenti personnel. Si vous avez froid, pas sûr du tout que Ponpon, lui, trouve le temps désagréable.
La domestication des chevaux a tendance à les fragiliser, c’est pourquoi il faut s’adapter à chaque cheval en fonction de l’observation concrète et intelligente, et non en fonction de ce qu’on pense être bien pour lui.
Je vois bien souvent, lorsque la saison hivernale commence, circuler des tableaux avec les températures ainsi que le grammage des couvertures à utiliser en fonction de l’habitat du cheval. Là encore, attention ! Même s’ils peuvent paraitre très pratiques, ces tableaux restent « théoriques » et ce n’est que par l’observation de votre cheval que vous pourrez être sûr de ce dont il a besoin…
J’insiste, mais chaque cheval est unique.
Là où nous pourrions éventuellement faire une comparaison avec les humains, c’est en observant plusieurs personnes dans les même conditions météo. Elles ne seront pas habillées avec la même densité. Exemple : certains pourraient être en t-shirt alors que d’autres porteraient une veste avec pull et sous pull lorsque la température est inférieure à 10°C. Ou encore, une partie de la population grelotterai quand l’autre partie serai à l’aise…
Bon, maintenant que vous savez les critères de bases à prendre en compte, et que l’observation reste votre meilleur allié pour comprendre votre cheval, nous pouvons rejoindre des situations concrète...
Dans cette section, vous découvrirez (sans jeu de mot ^^) les avantages et les inconvénients dans différents contextes spécifiques, tout en étudiant les meilleurs conseils pour couvrir (ou ne pas couvrir) votre cheval.
Lorsque les températures chutent brutalement ou en cas de forte pluie, les couvertures peuvent protéger le cheval, en particulier s’il est âgé et évidemment s’il est tondu.
Elles permettent de préserver sa chaleur corporelle et de réduire l'énergie dépensée pour se réchauffer.
Par contre, couvrir un cheval alors qu'il pourrait naturellement s’adapter à des températures modérément froides peut perturber sa thermorégulation. De plus, si la température monte durant la journée, un cheval couvert risque de surchauffer.
Connaissez votre cheval réellement (sans anthropomorphisme), adaptez le type de couverture et surveillez la météo pour ajuster en conséquence.
Une couverture imperméable légère peut suffire dans certains cas, tandis que dans d'autres, une couverture plus épaisse est nécessaire.
Il faut absolument prendre en compte le lieu de vie de votre cheval pour compléter l’évaluation : box, extérieur, plaine, montagne, forêt, exposé au vent, etc…
Les chevaux tondus (voir notre article tondre son cheval l’hiver), âgés ou fragiles ont une capacité réduite à réguler leur température. Pour eux, la couverture permet de compenser la perte de chaleur due au manque de poil, ou au ralentissement de la thermorégulation lié à l'âge.
Toutefois, un suivi attentif est nécessaire, car même ces chevaux peuvent surchauffer ou souffrir sous la couverture, et pas que des températures mais notamment d’irritations ou des blessures dûes au frottement.
Conseil pratique :
Privilégiez des matériaux respirants. Surveillez les signes d’inconfort comme la transpiration sous la couverture ou des marques de frottements (pertes de poils, plaies, etc.).
En protégeant votre cheval contre les intempéries, vous réduisez les risques de « rhumes » et d’autres problèmes respiratoires dus à une exposition prolongée au froid et à l’humidité.
Cependant, les couvertures peuvent parfois provoquer des problèmes de peau (frottements, infections), notamment si elles ne sont pas bien ajustées ou si elles sont portées trop longtemps sans être vérifiées. Il n’est pas rare que dans certains cas, des chevaux soient bloqués physiquement suite au port d’une couverture mal taillée pour eux.
Conseil pratique :
Assurez-vous que la couverture soit bien ajustée et vérifiez régulièrement l'état de la peau de votre cheval pour éviter ces problèmes. Une couverture doit être bien taillé pour la morphologie de chaque cheval, toutes les coupes ne vont pas à tout type de chevaux. Il faut être particulièrement vigilent à la liberté des épaules et le dégagement du garrot. [VOIR VIDEO : bien choisir sa couverture]
Les abris naturels
Les chevaux non tondus ou en bonne santé peuvent se passer de couverture s'ils ont accès à des abris adéquats (arbres, abris en dur) qui les protègent du vent et de la pluie. Cela permet de préserver leur thermorégulation naturelle et de vous éviter tous les tracas liés au changement et adaptation de couverture. Même si dans des conditions climatiques extrêmes ou pour les chevaux ayant des besoins spécifiques (âge, santé), ces abris peuvent ne pas être suffisants, et une couverture devient nécessaire.
Conseil pratique :
Les abris naturels ou en durs peuvent réduire considérablement le besoin en couverture en fonction des éléments vu plus haut. Assurez-vous que l’abri soit assez grand pour que plusieurs chevaux puissent s’y abriter en même temps sans stress et que votre cheval puisse facilement se déplacer en plus de cela.
Bien entendu, encourager un mode de vie plus proche de l’environnement naturel du cheval, avec la possibilité de se déplacer librement et de choisir lui-même de se mettre à l’abri,
est une approche éthique en phase avec son bien-être.
L’approche éthique consiste à adapter la gestion des couvertures au cas-par-cas
plutôt que de suivre une règle générale.
Chaque cheval est unique, et cette personnalisation montre une attention particulière à son bien-être.
Couvrir ou ne pas couvrir un cheval dépend de nombreux facteurs : les conditions météorologiques, l'état de santé du cheval, et la disponibilité d'abris.
Il est essentiel de connaître les avantages et les risques pour prendre une décision éclairée.
Il n’existe pas de règle universelle. En fin de compte, la meilleure solution est celle qui respecte les besoins individuels de chaque cheval, en tenant compte des circonstances particulières.
Après avoir exploré les différentes situations où couvrir un cheval peut s’avérer utile ou superflu, il est important de considérer des alternatives plus naturelles et de garder un suivi personnalisé de chaque cheval. Respecter son cycle naturel tout en lui offrant une protection lorsque cela est indispensable,
reste le cœur d’une approche éthique.
Une gestion réfléchie des couvertures en observant attentivement votre cheval et son environnement est la clé qui réside dans l'équilibre et l'adaptation aux besoins individuels.
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